Présentée en juin 2025 au public français via sa participation à la saison 13 de « Secret Story », Dréa – de son vrai nom Yang Irae – doit protéger son secret des autres candidats de l’émission : « J’ai remporté un talent show de K-Pop en Corée du Sud. » Malheureusement éliminée assez tôt dans l’aventure, son parcours éphémère suscite la curiosité parmi la communauté K-Pop en France. Qui est donc la Franco-coréenne Dréa, et comment la découvrir sur le plan artistique ? La jeune femme se confie en exclusivité à K! World.

Bonjour Dréa, merci pour cette interview ! Peux-tu te présenter à nos lecteurs qui ne te connaissent pas ?
Coucou, moi c’est Dréa, j’ai 20 ans ! Vous m’avez peut-être connue sous le nom de Yang Irae dans des émissions en Corée du Sud comme « I Can See Your Voice » (saison 7) ou « Girls on Fire », et plus récemment en France dans « Secret Story ». Aujourd’hui, je me concentre sur ma carrière d’artiste solo.
Tu es née à Paris et tu as grandi en France. La culture coréenne a-t-elle toujours fait partie de ton éducation ?
Ma maman est coréenne et j’ai grandi sans mon père. Je suis née à Paris et j’ai passé ma petite enfance en France, mais la culture coréenne a été très présente dans mon éducation. À la maison, par exemple, je n’avais pas le droit de parler français, je parlais coréen avec ma mère et mon petit frère.
Tu as participé à de nombreux programmes télévisés en Corée, y as-tu emménagé ?
Oui, juste après ma participation à « I Can See Your Voice ». Par la suite, plusieurs agences m’ont contactée et j’ai eu l’opportunité de commencer une formation de trainee. Bien sûr, la réalité est différente de ce que j’imaginais. J’ai découvert le monde professionnel très jeune, ce qui m’a obligée à grandir trop rapidement. Du coup, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de découvrir la Corée comme une adolescente de mon âge, parce que ma vie était rythmée par les entraînements.
Y a-t-il un cliché sur les Français auquel tu as dû faire face en Corée ? Et au contraire un préjugé sur la Corée que tu aimerais faire disparaître ?
Le cliché auquel j’ai souvent été confrontée en Corée, c’est l’image du Français toujours au café et forcément romantique, une vision charmante mais simpliste. À l’inverse, j’aimerais que l’on dépasse le préjugé qui réduit la Corée à la K-Pop et aux dramas : c’est un pays riche sur le plan culturel.
Tu t’es fait connaître en France dans l’émission « Secret Story », comment ça se passe depuis ?
Je vis plein de choses nouvelles. J’ai reçu énormément de soutien et d’amour , ce qui me touche beaucoup, et j’ai aussi eu la chance de rencontrer de belles personnes grâce à l’émission. Aujourd’hui, je me concentre sur mes projets artistiques, parce que la musique reste vraiment ma priorité.

©LAURENT VU / TF1 
©LAURENT VU / TF1
Tu as participé à l’émission coréenne « Girls on Fire », c’est d’ailleurs le secret que tu as dû protéger dans « Secret Story ». Comment as-tu été castée dans « Girls on Fire » ?
Après être restée à Séoul pendant trois ans, j’ai dû retourner à Paris pour des raisons personnelles et j’ai commencé la musique en solo. Quelques mois plus tard, on m’a contactée pour participer à un survival. J’ai d’abord refusé trois fois, puis à la quatrième tentative, on m’a dit que si je venais, ils prendraient en charge mon logement, alors j’ai accepté. Je me souviens qu’au premier round, j’étais prête à repartir car il y avait tellement de filles talentueuses que j’avais peur et je me disais « Qu’est-ce que je fais là ? ». Mais j’ai saisi cette opportunité incroyable de monter sur scène, il fallait que je profite et que je m’amuse. C’est en gardant cette mentalité que j’ai finalement atteint la finale… et que j’ai gagné.
Félicitations ! Malheureusement, le projet du girl group final n’a pas abouti. Comment as-tu pris cette nouvelle ?
Merci beaucoup ! J’ai été vraiment triste… On nous a fait attendre des mois pour finalement nous dire que le groupe n’allait pas débuter. Ce qui m’a encore plus déchirée, c’est qu’on n’était pas censées l’annoncer aux fans. Pendant plusieurs mois, j’ai dû me taire sur les réseaux alors que je recevais plein de messages de fans qui me demandaient quand on allait débuter. Leur mentir m’a brisé le cœur. Finalement, j’ai décidé de prendre la parole et de l’annoncer moi-même le 22 décembre 2024, ce qui a beaucoup fait parler.
Tu as donc intégré « Secret Story » (saison 13) cette année. Comment as-tu reçu cette opportunité ?
Après l’annonce que le groupe n’allait pas débuter, j’ai décidé de retourner en France fin février 2025. Une semaine après mon arrivée, j’ai reçu deux messages sur Instagram qui me proposaient de participer à « Secret Story », et ça s’est fait naturellement. Je suis ouverte aux opportunités : j’essaie, et si ça marche, c’est qu’il y a une raison. Si ça ne marche pas, c’est que quelque chose de meilleur m’attend.
Comment s’est passée ton aventure ?
Mon aventure s’est très bien passée, mais c’était difficile de protéger mon secret. J’ai dû sacrifier ma vraie personnalité, je n’étais pas vraiment moi-même. À la base, je suis quelqu’un de très solaire, extraverti, un vrai « happy virus », mais dans la maison, j’étais isolée, pas du tout sociable, un peu coincée. Mon secret faisait partie de ma personnalité, donc si j’avais montré la vraie Dréa, j’aurais été démasquée immédiatement.

Ayant eu l’expérience de la télé-réalité en France et en Corée du Sud, quelles sont les différences notoires que tu as pu remarquer entre les deux ?
Honnêtement, il n’y a pas énormément de différences, le fonctionnement de la télé-réalité est assez similaire, ce sont surtout les contextes culturels qui varient. En France, j’ai trouvé que les gens étaient plus ouverts et spontanés comparé à la Corée.
Quelle expérience télévisée a été la plus sympathique pour toi ?
Honnêtement, j’ai beaucoup aimé toutes mes expériences, mais si je devais choisir, je dirais « Girls on Fire ». C’est la seule émission où j’ai pu être moi-même à 100%, où ma personnalité, ma voix et mon physique ont été acceptés tels quels, et j’étais tellement heureuse. L’énergie sur le plateau, les coulisses avec les autres candidates, le public qui nous soutenait… c’était incroyable. Même si c’était dur, c’était aussi génial. Je suis quand même un peu triste que l’émission ne soit pas très connue, elle mérite vraiment mieux.
Es-tu toujours en contact avec les candidats des émissions auxquelles tu as participé ?
Oui, avec certaines participantes de « Girls on Fire ». On s’envoie des messages, on se donne des nouvelles, et parfois on se retrouve pour se soutenir ou simplement passer un bon moment. L’aventure « Secret Story » est plus récente, mais j’ai déjà créé de vrais liens avec quelques candidats. On s’écrit régulièrement, on se voit quand on peut, et ça fait vraiment plaisir de continuer à partager des bons moments hors caméra.

©Dréa 
©Dréa 
©Dréa
Avant ta participation à « Secret Story », tu avais annoncé la sortie du titre OULALA dans le cadre d’un mini-album. Qu’en est-il ?
Oui, j’avais partagé un petit teaser de OULALA, il y a déjà un moment, et j’ai tellement hâte de vous montrer la suite ! Pour l’instant, je travaille sur un single, et ensuite je compte préparer un mini-album pour proposer un projet complet et encore plus fort. J’ai vraiment envie que tout le monde découvre ce que je prépare, ça va être super !
Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?
Je veux lancer pleinement ma carrière d’artiste solo, il est temps de montrer la vraie Dréa en tant que chanteuse. J’aimerais faire beaucoup de showcases, participer à des festivals, performer et monter sur scène pour partager ma musique avec mon public. C’est un nouveau chapitre que j’ai hâte de vivre et partager avec vous !
Souhaiterais-tu retourner faire de la musique en Corée du Sud ou envisages-tu plutôt une carrière en France ?
Pour moi, la musique n’a pas de frontières. Je peux me produire partout, que ce soit en Corée, en France ou ailleurs dans le monde. Je me laisse guider par Dieu et par les opportunités qui se présentent à moi.
Un petit mot pour convaincre les gens de suivre tes prochaines sorties ?
J’ai hâte de vous faire découvrir mes prochains projets musicaux. Ce que je prépare est très personnel, plein d’énergie et d’émotions. J’espère vraiment que le public prendra plaisir à écouter ma musique et à vivre ces moments avec moi.
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