Le 15 décembre 2019, les transports parisiens sont quasi à l’arrêt, c’est la grève générale. À l’époque, en dépit de très bons morceaux, THE BOYZ n’a pas encore complètement conquis le cœur des Français. Son fandom grandit, mais il reste humble. Aussi, alors que le groupe présente son tout premier show parisien, le Bataclan est quasi vide. Cinq ans plus tard, les choses ont changé (la SNCF et la RATP, pas trop). THE BOYZ s’est démené et a enfin conquis son public. Ceci notamment à l’aide de nombreux tubes (D.D.D, No Air, TATTOO, THRILL RIDE, MAVERICK, etc.) et de prestations scéniques d’une qualité hors du commun. Le joli minois des garçons, de plus en plus sublimé par une direction artistique de luxe, joue également en leur faveur. Aussi, ce soir, à l’audience très clairsemée du Bataclan d’antan succède une gigantesque cohue surexcitée – un peu moins de cinq mille personnes – prête à hurler son soutien indéfectible à THE BOYZ.
Mais l’attente est longue aux abords du Dôme de Paris, salle du jour. Il est 20 heures, c’est l’heure de départ du show, mais personne – pas même les fans détenteurs de tickets VIP – n’a encore pénétré l’enceinte du spectacle. Les portes restent closes et le staff circonspect. Il faut attendre presque une heure de plus pour que paraisse sur les réseaux sociaux du groupe un communiqué de presse. Celui-ci évoque des « difficultés techniques imprévues » à l’origine du décalage. Nous sommes vendredi 13, il fallait s’y attendre ! Enfin, un peu avant 21 heures, les portes s’ouvrent. À 21 h 15, le show débute alors que la salle termine de se remplir à la hâte. Nous savons d’ores et déjà que nous sommes promis à un show court, mais grandiose.
THE BOYZ sur son terrain de jeu
L’équipe fait une apparition épique, toute de blanc vêtue, sur le titre Diamond Life. Les costumes sont altiers, chacun mis en valeur dans un style sexy et élégant. Le public exulte. Pas de playback, les garçons sont en forme. Leurs chorégraphies sont millimétrées, leurs gestes assurés, chacun maîtrise les moindres détails de sa performance. S’ensuivent Out Of Control et le tube MAVERICK dans l’euphorie générale, avant que les garçons ne s’éclipsent pour se changer. Une vidéo d’entracte plus tard et les voilà parés de noir, plus sensuels encore pour entonner le hit TATTOO. Cette équipe de haute séduction peut remercier ses stylistes qui, pour cette tournée, se sont surpassés. Avez-vous reconnu sur Sunwoo le top que porte TEN (NCT, WayV) dans l’incroyable MV Nightwalker ? Si oui, vous êtes un vrai.
Younghoon ©Lucile Theffo Defaudais Kevin ©Lucile Theffo Defaudais Juhaknyeon ©Lucile Theffo Defaudais
Au cours du premier discours d’entracte, les garçons s’excusent platement du retard de l’équipe et promettent de fournir un show à la hauteur de nos plus grandes espérances. « Vous nous avez attendus dans le froid, mais vous allez transpirer de chaud ce soir », déclare Eric, ravi de la ferveur des THE B (NdlR : nom des fans) présents. Kevin en profite même pour dégainer son argot français le plus actuel (« Oh la vache ! », « Quoicoubeh », « J’ai la banane », « Wesh »), et ainsi asseoir son amour pour la France. La soirée s’annonce bien.
Mille et une manières de faire chavirer les cœurs
Tout au long du show, les garçons démontrent par tous les moyens la signification du nom THE BOYZ : ils sont CES GARÇONS que l’on n’oublie pas. Ceux qui hantent nos rêves les plus interdits. Terminée l’époque des concepts enfantins de leurs débuts, THE BOYZ séduit aujourd’hui son public mieux que toutes les gueules d’anges de France réunies. Après le quart d’heure épique, place à l’ambiance estivale. Petit décor d’été, bouées de plages et transats cosy, les garçons, à l’aise dans leurs fringues des beaux jours, entonnent Complete Me, Fantasize, THRILL RIDE et enfin D.D.D, façon « beaux gosses radieux au soleil ». Le groupe en profite pour se rapprocher du public et interagir avec les VIP chanceux tout en lançant délicatement des balles colorées dans le reste de la foule.
Q ©Lucile Theffo Defaudais Sunwoo ©Lucile Theffo Defaudais Jacob ©Lucile Theffo Defaudais
Chez THE BOYZ, une autre manière de séduire consiste à maîtriser l’art de la ballade. Une discipline que les garçons connaissent sur le bout des doigts. De nouveau habillée de jolies tenues blanches, c’est assise que l’équipe est de retour après l’entracte pour une série de slows efficaces (Walkin’ In Time, Horizon, Survive The Night, etc.). Les THE B fondent d’amour.
Frisson et flamboyance pour un final explosif
Nouvel entracte, et début de la session musclée. Les provoquants REVEAL, BITE BACK, The Stealer et WATCH IT vient redonner un gros coup de peps à la soirée. Le craquant Kevin (encore lui !) profite d’ailleurs de l’ambiance incendiaire de WATCH IT pour retirer son haut et nous présenter ses abdos et pectoraux en BÉTON ! Parler de frénésie chez les THE B à ce moment est un euphémisme. La salle surchauffe. Mais la soirée touche déjà à sa fin.
Hyunjae ©Lucile Theffo Defaudais New ©Lucile Theffo Defaudais
Les deux derniers titres joués, les charmants Nectar et Fire Eyes offrent de nouvelles occasions pour THE BOYZ d’interagir gaiement avec les THE B. Des moments de complicités mémorables. Si la setlist s’est malencontreusement vue écourtée de certains titres pourtant très appréciés des fans à cause du retard mentionné plus haut, les garçons ont travaillé dur pour se racheter et faire de cette soirée un moment inoubliable pour tous. Quoi qu’il en soit, merci aux envoûtants THE BOYZ pour cet épatant spectacle ! On vous pardonne tout !
Remerciements : THE BOYZ, IST Entertainment, Magic Sound
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